Afrique du Sud
Il prend la tête d’Amnesty International dans un contexte de “déclin des droits de l’homme”. Une tendance que Kumi Naidoo compte inverser avec une méthode un peu plus offensive. Gros plan sur le nouveau secrétaire général d’Amnesty International.
“Alors que la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 va bientôt fêter ses 70 ans, de trop nombreux dirigeants contribuent malheureusement à faire reculer l’agenda sur les droits humains”. Mercredi, lors de sa première adresse, Kumi Naidoo a donné le ton de ce que serait sa gouvernance à Amnesty International, l’une des organisations les plus actives sur la question des droits de l’homme dans le monde.
Message direct à Donal Trump accusé de “séparer des familles”, lettre au président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa pour demander une enquête sur l’enlèvement d’Itai Dzamara, le Sud-Africain est entré de plain-pied dans son mandat. Et tout au long de cette échéance censée durer au moins 4 ans, c’est bien ce genre d’actions directes qu’il voudrait mener, notamment en Afrique “où la liste des violations des droits humains est tristement longue”.
“Parfois, une activité de désobéissance bien pensée peut avoir beaucoup plus d’impact qu’un épais rapport”, a-t-il souligné, critiquant en creux la méthode actuelle de son organisation, faite essentiellement de rapports.
L’expérience de l’apartheid
Militant chevronné des droits de l’homme depuis sa tendre enfance, Kumi Naidoo a su cultiver la revendication pacifique tout au long de sa longue carrière. Un goût de la protestation exacerbé par le régime de l’apartheid sous lequel il a grandi en Afrique du Sud. Issu de la race indienne, le jeune homme a vécu lui aussi les affres du régime ségrégationniste.
Né en 1965 à Durban, il est exclu de son collège à 15 ans pour l’organisation d’une manifestation, puis forcé à l’exil à l‘âge de 21 ans. Kumi Naidoo gagne alors la Grande-Bretagne. Et grâce à une bourse d‘études dans la célèbre université d’Oxford, il obtient un doctorat en sociologie politique.
S’ensuit une carrière florissante dans les droits civiques. En 2005, il devient le premier Africain à diriger l’organisation Greenpeace. Il fut également le président de l’ONG Civicus, et s’est investi dans plusieurs organisations dont l’Alliance mondiale contre le changement climatique et l’Action mondiale contre la pauvreté.
Aujourd’hui à la tête d’Amnesty International, le quinquagénaire devient le second Africain à occuper ce poste après le Sénégalais Pierre Sané dans les années 90.
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